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Last Day

7 juillet 2007

Part 12

Je monte dans mon bus en sifflant, et je prends mon service  à 20h.  Je commence mon trajet.  Quelques personnes montent, mais c’est relativement calme.  Je n’arrive pas à me retirer Léa de la tête.  Son visage me hante, mais j’ai connu des choses bien moins agréables.  J’ai envie de la voir, d’enfin pouvoir l’embrasser, la serrer dans mes bras.  Tiens, ce magasin… je ne l’avais jamais remarqué !  Un fleuriste, dont l’enseigne s’appelle Léa !  C’est un signe du destin !!!
Je regarde la vitrine en me demandant ce que je vais pouvoir lui acheter comme fleur pour lui offrir demain.  Une fois le magasin passé, je repose les yeux sur la route, et c’est là qu’il a surgi !  Mais qu’est-ce qu’il foutait là ???  Mon bus se trouve nez à nez avec un gars qui me regarde bêtement, sa pizza à la main.  J’essaie de l’éviter.  Je braque à droite.  Pas assez…  Non seulement je percute le type, mais aussi la façade juste derrière.  Le pare-brise du bus me semble étrangement proche.  On retrouvera mon corps quelques mètres plus loin, projeté dans le salon d’une famille qui fut ma foi fort surprise de voir le bus débarquer ainsi chez elle.  Ironie du sort, j’ai atterri sur le canapé, face à la télévision…

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6 juillet 2007

Part 11

Ha tiens, je me rends compte que je ne vous ai pas encore réellement parlé de mon boulot.  Je fais un boulot souvent assez mal considéré, mais qui a le mérite de me permettre de payer les factures.  Quand j’avais 20 ans, il a fallu que je décide de la voie que j’allais suivre.  J’avais de grands objectifs bien ambitieux… et puis j’ai dû oublier tout ça pour me concentrer sur quelque chose de plus réaliste.  Et comme j’aime conduire, et bien je ne me suis pas posé longtemps de questions.  J’ai commencé comme chauffeur de taxi, et après qu’une certaine lassitude se soit installée, j’ai postulé comme chauffeur de bus, métier que j’exerce donc aujourd’hui.  J’aime travailler de nuit, ça me permet d’éviter les mioches, et les ados en mal de vantardises.  Ca me permet aussi d’éviter les vieux.  Ca me permet aussi… ho, et puis on s’en fout, JE SUIS HEUREUX, BORDEL !!!

5 juillet 2007

Part 10

Je l’appelle donc comme convenu, et lui explique que j’ai été stupide de ne pas lui répondre tout de suite, parce qu’il était clair que j’en avais envie aussi.
Me voilà donc, à une heure d’aller bosser, sur mon petit nuage.  Jamais je ne m’étais senti aussi bien !  Enfin… si, mais dans ces cas-là on a des tendances amnésiques.  Et puis l’amour rend terriblement stupide.
Je me prépare en vitesse de quoi souper avec les restes qui traînent dans le frigo, et me surprends même à chanter en cuisinant.  Je suis heureux, BORDEL, je suis heureux !  Et cette nuit de boulot s’annonce comme la plus merveilleuse qui soit !

4 juillet 2007

Part 9

Je suis sur le cul, au propre comme au figuré.  Déjà suite à l’annonce qui vient de m’être faite.  Mais surtout parce que de toutes les fois où je m’étais imaginé abordant le sujet avec elle, il n’y en avait pas eu une seule où, comme maintenant, je ne savais pas quoi répondre.  Après un bon moment de « heuuu », et de « hum », j’arrive enfin à sortir des mots complets.
« Ecoute… si tu connais les sentiments que je pouvais avoir pour toi à l’époque, tu dois aussi te douter que les oublier a été la chose la plus difficile que je n’ai jamais eue à faire.  Alors tu dois comprendre que ce ne soit pas une décision facile pour moi. ».

Mais quel con !  Quel con !!!  Deux ans que tu meurs d’envie de lui lécher la glotte, et tu la remballes ??? Mais quel con !!!

Après une phrase comme celle-là, il est difficile d’embrayer, alors je lui ai simplement dit que j’avais besoin d’un moment de réflexion, et que je l’appellerais un peu plus tard.

Quel con !!!

Évidemment que je suis d’accord de nous donner une chance !  Et même si c’est pour m’en prendre plein la gueule à l’arrivée… hey, j’ai l’habitude !!!

2 juillet 2007

Part 8

Elle s’assied et commande à boire.  Nous parlons de la pluie, du beau temps, du dernier film qu’elle a été voir au cinéma, du beau temps encore… bref, le genre de conversation passe partout censée meubler, en attendant de trouver le courage de dire ce qu’elle est vraiment venue me dire.  Et c’est au moment où elle repose son verre, et que j’approche de ma bouche une cacahuète aux sept traces d’urines différentes, qu’elle se décide enfin.
Elle m’annonce qu’elle a beaucoup apprécié la manière dont nous nous sommes rapprochés ces derniers temps et, pour faire simple, me donne une leçon sans équivoque d’expression de sentiments.  Durant plus d’un an j’ai retourné la situation dans ma tête pour finalement ne pas parvenir à lui dire quoi que ce soit, alors qu’elle me fait part de ses sentiments, là, comme ça, avec une facilité à faire pâlir d’envie Rocco Siffredi (cherchez pas, j’ai toujours voulu trouver un truc qui le ferait pâlir d’envie…).  Elle m’explique qu’elle voudrait nous donner une chance.  Pire, elle m’explique aussi qu’elle avait remarqué ce que je pouvais éprouver pour elle par le passé, mais qu’elle n’était pas prête à ce moment-là.  Comme quoi, les femmes sont moins bêtes qu’on ne le pense… ahum.

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1 juillet 2007

Part 7

Elle veut qu’on se voie cette après-midi, puisqu’elle sait que je travaille ce soir.  Elle veut me parler, c’est important, et propose donc que l’on se retrouve au café pour discuter autour d’un verre.  J’accepte, n’ayant, il faut bien l’avouer, pas grand-chose de bien important à faire de mon après-midi de toute façon. C’est une vraie fille, je l’attends donc depuis environ dix minutes lorsqu’elle arrive à la table à laquelle j’étais assis.  Elle s’est maquillée, parfumée… quelque chose cloche.  Ce n’est pas pour me déplaire, bien sûr, mais en général elle n’a pas ce genre d’attentions pour moi.  Elle va m’annoncer qu’elle a quelqu’un dans sa vie, c’est sûr. Qu’elle est heureuse, qu’elle a trouvé l’amour, bla, bla, bla…  Mais je serai heureux pour elle, après tout, tant que ce que je ressentais pour elle reste enfoui bien profondément, elle n’est ni plus ni moins qu’une personne que j’ai envie de voir heureuse.

30 juin 2007

Part 6

Je connais Léa depuis presque deux ans maintenant.  C’est le genre de fille irrésistible à laquelle on s’attache très vite, trop peut être.  Parce que Léa est un mur doublé d’une girouette.  Un jour elle vous dira blanc, et le lendemain noir.  Un jour elle vous donnera l’impression que vous comptez énormément pour elle et qu’elle ne pourrait vivre sans vous, alors que le lendemain vous aurez à peine l’impression d’exister dans sa vie.  C’est comme ça, je suppose qu’il faut l’accepter.  Par contre, si votre empan mnésique dépasse celui d’un poisson rouge, vous devriez vous souvenir de ce que je vous ai expliqué au début.  Léa a des seins.  Deux, même.  Elle a un vagin, des cheveux longs, et fait largement partie des 90%.  Donc bien sûr, j’ai fait la bêtise d’avoir des sentiments pour elle qui allaient bien au-delà de notre relation amicale.  Et bien sûr, j’ai fait ce qu’il faut pour les cacher, dans un premier temps, et les oublier, dans un second temps.  Oui mais voilà, dernièrement, nous nous sommes grandement rapprochés, et même si je suis surpris que mes sentiments n’aient toujours pas refait surface, je m’attends à ce que ce soit le cas d’un jour à l’autre.

29 juin 2007

Part 5

J’arrive dans le magasin, et après un périple aux dangers constants par les rayons électroménagers, multimédia, dvds, et vêtements, je parviens enfin à rejoindre la boucherie.  Je vous passe mes goûts en matière en viande car, soyons honnêtes, ça vous en soulève une sans réveiller l’autre.  J’achète ensuite bien tout ce que la télévision m’a dit d’acheter, et je file à la caisse.  Bien entendu, je choisis celle qui a un problème… normal.

Enfin de retour chez moi.  Tout cet empressement, toutes ces complaintes envers les gens qui n’avancent pas assez vite, tout ce stress, pour enfin rentrer chez moi et… ne rien faire.  Parce que, oui, j’aime ne rien faire !  Enfin, pas vraiment rien, juste rien de constructif.  Et c’est au moment où je m’apprêtais donc à m’affaler devant mon ordinateur, que le téléphone sonna.  C’était Léa.

28 juin 2007

Part 4

Nous sommes mercredi, ce qui veut dire milieu de la semaine, ce qui veut dire que tout ce que j’ai acheté samedi et ouvert depuis n’est plus d’une première fraîcheur.   Et puisqu’il faut bien se nourrir.  Me voici donc parti pour le supermarché, en traînant les pieds.  Je n’ai jamais vraiment eu le bonheur de connaître les petits commerçants de quartier, ceux chez qui tout le monde allait avant l’apparition du virus Grande Surface.  Par contre, j’en ai souvent entendu parler.  Et je dois bien avouer que la description qui m’en a été faite me plaisait.  Mais non, moi j’ai droit à la froideur d’une surface commerçante énorme, où tout est calculé pour que j’achète plus, et plus cher.  De la musique qui pousse à marcher moins vite, aux produits les plus chers mis à hauteur de la vue, bang, nous voilà en pleine société consumériste. On crée un besoin nouveau, tout en y apportant une réponse payante.  Consommer, consommer, consommer.  Oui, en un mot. 
Les choses ont perdu toute valeur, ou tout du moins, elles en ont désormais tellement peu qu’il est plus économique de remplacer une chose qui ne fonctionne plus, plutôt que de la réparer.  C’est valable pour le téléviseur, le frigo, et le couple.  On ne répare plus, on change.

27 juin 2007

Part 3

Rayon contradictions, en voilà encore une belle !  J’ai l’immense chance d’être à la fois un optimiste patenté, et en même temps un grand cynique.  Je suis capable d’attendre encore et encore que des bonnes choses viennent frapper à ma porte, tout en étant persuadé que la vie ne fait pas ce genre de cadeau.  En tout cas pas à moi…
Syndrome de Caliméro quand tu nous tiens…
Tout ça ne sert globalement à rien, puisque mon optimisme est neutralisé par mon cynisme, et vice-versa, mais peu importe, ça passe le temps.

Bref, revenons en à nos moutons.  Le temps de prendre une douche et d’avaler le premier truc qui passe, pour autant qu’il soit comestible au réveil, et me voilà prêt à partir.  Non pas partir travailler, donc, mais partir faire les courses.  J’essaie d’acheter un maximum de choses sur internet, car en bon misanthrope, j’ai un côté agoraphobe qui me pousse à éviter la foule des grandes surfaces.  Malheureusement, certaines choses m'obligent encore à mettre le nez dehors. 

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